29 mars
New-York. Mort de Clément Duval. Illégaliste, il était membre du groupe anarchiste parisien La panthère des Batignolles créé en 1882. D’abord condamné à mort, il sera finalement envoyé au bagne où il passera 14 ans.
juin
Création du Rassemblement universel pour la paix.
24 juin
Montevideo. Mort du théoricien anarchiste italien Luigi Fabbri.
14 juillet
Dans toute la France, on relève de grandes manifestations en faveur du Front populaire.
15 août
Paris. Mort du peintre néo-impressionniste Paul Signac. Anarchiste, collaborateur des Temps Nouveaux, déçu par le « Manifeste des Seize », il soutient la révolution soviétique. A la fin de sa vie, il était membre du Comité de Vigilance des Intellectuels Antifascistes et de l’Association des Ecrivains et Artistes Révolutionnaires.
13 février
Une tentative d’attentat contre Léon Blum provoque la dissolution de l’Action française.
2-5 mars
Toulouse. Réunification de la C.G.T. et de la C.G.T.-U. Le Libertaire titre « L’esprit syndicaliste l’a emporté ».
12-13 avril
Paris. Congrès de l’Union anarchiste.
2 mai
Bordeaux. Procès du médecin autrichien Norbert Bartosek, accusé de « castration et coups et blessures volontaires » pour avoir pratiqué des vasectomies sur Aristide Lapeyre et André Prévotel, également inculpés. Le médecin sera condamnés à trois ans de prison et les deux militants anarchistes écoperont quant à eux de six mois, peine réduite en appel à respectivement un an et quatre mois de prison.
5 mai
Victoire des partis du Front populaire au second tour des élections législatives.
11-13 mai
Début des grèves avec occupation aux usines d’aviation du Havre et de Toulouse. Le mouvement va rapidement s’étendre à toute la France.
15 mai
Les groupes de la F.C.L. rejoignent les rangs de l’Union anarchiste et se constituent en tendance.
3 juin
Roger Salengro, futur ministre de l’Intérieur déclare : « Entre l’ordre et l’anarchie, je maintiendrai l’ordre envers et contre tous ».
7 juin
Paris. Signature des accords de Matignon.
11 juin
Maurice Thorez, secrétaire général du P.C.F., soutient qu’« il faut savoir terminer une grève ».
28 juin
Nice. Alexandre Berkman se suicide. Il avait passé 18 ans en prison aux Etats-Unis.
18 juillet
Espagne. Soulèvement des troupes nationalistes au Maroc espagnol. Début de la Guerre d’Espagne.
30 juillet
Paris. Meeting de solidarité organisé par la C.G.T.-S.R. au Palais de la Mutualité.
7 août
Paris. Le conseil des ministres du gouvernement Léon Blum décide de la politique de non-intervention dans la Guerre d’Espagne.
15-16 août
Toulouse. Constitution d’une Fédération anarchiste de langue française (F.A.F.) à partir d’une scission de l’U.A.
18 août
Espagne. Création du groupe international de la colonne Durruti.
26 septembre
Barcelone. La C.N.T. occupe trois postes dans le gouvernement régional de Catalogne.
4 novembre
Espagne. Quatre ministres anarchistes entrent au gouvernement espagnol pour le compte de la C.N.T. Il s’agit de Federica Montseny (Santé), Juan Garcia Oliver (Justice), Juan Lopez (Commerce) et Juan Peiro (Industrie).
18 novembre
Paris. Suicide du ministre de l’Intérieur Roger Salengro, à la suite des attaques de L’Action française et de Gringoire.
19 novembre
Espagne. Buenaventura Durruti, figure emblématique de la C.N.T. trouve la mort pendant les combats pour la défense de Madrid.
17 décembre
Moscou. On peut lire dans La Pravda : « En Catalogne a déjà commencé le nettoyage des trotskistes et des anarcho-syndicalistes. Il sera mené avec la même énergie qu’en Union soviétique ».
6-11 janvier
Paris. Sixième congrès de la C.G.T.-S.R.
21 janvier
La France interdit officiellement le passage des volontaires pour l’Espagne.
16 mars
Clichy. Les forces de l’ordre tirent sur des manifestants venus empêcher une réunion du Parti social français (P.S.F.) du colonel de La Rocque. Bilan : 6 morts et 300 blessés.
3-8 mai
Barcelone. « Journées de Mai ». Malgré les appels au calme de la direction de la C.N.T., des militants du P.O.U.M. et de la C.N.T. affrontent les communistes et les forces de l’ordre. L’anarchiste italien Camillo Berneri est assassiné le 5.
16 juin
Espagne. Arrestation et exécution de membres du P.O.U.M.
21 juin
Démission de Léon Blum.
14-15 août
Clermont-Ferrand. Deuxième congrès de la Fédération anarchiste de langue française.
11 septembre
Paris. Deux attentats détruisent en partie les sièges de la C.G.P.F. (Confédération générale du patronat français) et de l’Union des industries mécaniques. Si la police se sert de ces événements pour enquêter dans les milieux d’extrême gauche, il s’agit en réalité de provocations orchestrées par la Cagoule.
23 septembre
Le numéro 537 du Libertaire est saisi. On pouvait y lire : « Quand les anarchistes commettent des attentats, ils ne s’en prennent pas aux pierres... mais aux responsables ! ». Vague d’arrestations dans les milieux libertaires.
30 octobre-1er nov.
Paris. Dernier congrès de l’Union anarchiste. Louis Lecoin y annonce la naissance de la section française de la Solidarité internationale antifasciste (S.I.A.)
15 novembre
Paris. Plénum de l’Association internationale des travailleurs (A.I.T.).
décembre
Parution du premier pamphlet antisémite de Louis-Ferdinand Céline : Bagatelles pour un massacre.
28 janvier
Mort de l’anarchiste Emile Bidault, éditeur de La Brochure mensuelle et gérant, en 1934, de La Conquête du Pain. Il avait été l’un des animateurs, en 1886, de la Ligue des antipatriotes.
6 février
Mort du philosophe libertaire Han Ryner.
3 mars
Capetown (Afrique du sud). Mort du militant anarchiste juif Samuel Schwartzbard. Le 25 mai 1926, à Paris, il avait tué Simon Petlioura qu’il tenait pour responsable des pogroms en Ukraine. Acquitté en octobre 1927, il est à l’origine de la création de la Ligue Internationale Contre l’Antisémitisme (L.I.C.A.).
13 mars-8 avril
Second cabinet Léon Blum.
15 juin
Dans son manifeste le Comité syndical d’action contre la guerre propose l’organisation d’une conférence européenne pour réviser le traité de Versailles, répartir les matières premières équitablement et cesser la course aux armements.
25 juillet
Mexique. André Breton, Diego Rivera et Léon Trotsky signent le manifeste « Pour un art révolutionnaire indépendant ».
mi-août
Lyon. Congrès de la F.A.F.
29-30 septembre
Munich. L’Allemagne, l’Italie, la France et la Grande-Bretagne signent des accords internationaux qui constituent une véritable capitulation face aux exigences d’Hitler.
10 novembre
Lancement de l’hebdomadaire S.I.A. par la Solidarité internationale antifasciste.
25 février
Constitution en France du Conseil général du Mouvement libertaire qui regroupe les membres des trois organisations anarchistes espagnoles en exil : la C.N.T., la F.A.I. et la Fédération ibérique des jeunesses libertaire (F.I.J.L.).
28 mars
Madrid. Fin de la guerre civile espagnole.
22 juin
Monaco. Mort du théoricien anarchiste individualiste américain Benjamin Tucker.
24 août
Moscou. Signature d’un pacte germano-soviétique de non aggression pour dix ans. Une clause secrète prévoit le partage de la Pologne entre les deux puissances.
31 août
Parution du dernier numéro du Libertaire largement censuré.
3 septembre
La Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l’Allemagne.
12 septembre
Louis Lecoin diffuse, avec l’aide d’autres militants pacififistes, 100 000 exemplaires du tract « Paix immédiate ».
29 septembre
Angers. Arrestation de Louis Lecoin. Dans les jours qui suivent plusieurs des signataires du tract « Paix immédiate » le désavouent.
8 décembre
Mort de Jean Grave. Celui qui fut l’un des principaux propagandistes de l’anarchisme français avant la Première Guerre mondiale avait été quasiment contraint au silence à cause de son ralliement au « Manifeste des Seize ».
29 décembre
Mort de Madeleine Pelletier. Militant socialiste, libertaire et féministe.