Malgré son hostilité à l’égard des partis politiques, l’équipe du Libertaire soutient depuis le 6 février 1934 les différentes manifestations antifascistes organisées par la gauche. Pourtant l’hebdomadaire de l’U.A. ne rate pas une occasion de prévenir ses lecteurs des dangers de l’alliance contre nature des radicaux, des socialistes et des communistes. (...)
La présence en Espagne d’un mouvement syndical particulièrement combatif inspiré par les idées anarchistes avait très tôt attiré l’attention des libertaires français sur ce pays. Le plus souvent, c’était pour protester contre le sort réservé à leurs homologues espagnols victimes d’une répression impitoyable. (...)
Depuis quelques années, un sentiment d’insécurité régnait dans les milieux pacifistes français. Ils enregistraient, en effet, de nombreux signes de tension dans les relations internationales. La signature, le 2 mai 1935 à Paris, du pacte franco-soviétique sert de prétexte à l’Allemagne pour occuper la Rhénanie. Dans Le Libertaire, la politique extérieure de la diplomatie française est perçue comme une série de provocations à la guerre. (...)