C. L’unité contre le fascisme (1934-1936)

Si Le Libertaire est particulièrement attentif aux succès du fascisme en Europe, la crainte de l’influence du Parti communiste a toujours empêché l’Union anarchiste de s’engager dans un front antifasciste élargi. A partir de la manifestation du 6 février 1934 la peur d’un coup d’Etat fasciste l’emporte sur ces considérations.

A cette époque, l’U.A.C.R. isolée sur le plan politique, même au sein du mouvement libertaire, ne peut plus prétendre agir seule. En outre, elle ne dispose pas de moyens suffisants pour préparer la riposte à la démonstration de force du 6 février. Aussi doit-elle s’efforcer de gagner du terrain dans un rassemblement hétéroclite composé de syndicats et de partis politiques tout en renforçant la cohésion des anarchistes autour du Libertaire.